L’orchidée de l’espoir
Que naisse cette orchidée, moment d’exaltation…
J’ai attendu, j’attendais et j’attends encore.
J’attendrai, conscient, éveillé, lucide, mon sort.
Je suis confiant qu’il n’y aura plus de misère,
Plus de peuple qui pleure toute une vie la galère.
Quand je vivais dans les plantations de coton,
Je criais du plus profond ma rude condition.
Si ce n’est ma patience, ma liberté naissante…
Constance… Fi au fouet, fi aux gerçures béantes.
Quand je vivais dans ces plantations de malheur,
Je hurlais dans ma case, je chantais ô Sauveur !
De retrouver les miens et fumer du tabac.
Constance… Droit je restais persona non grata.
Quand je vivais dans ces plantations de traite noire,
Je rugissais dans la savane nourris d’espoir.
Des champs de sucre cultivé sans aucune saveur.
Constance… Debout je demeurais sans nulle peur.
Quand je vivais dans ces plantations d’indigo,
Je braillais les couleurs de la mer et des flots,
Prendre le large pour gagner la vallée des aïeux.
Constance… Revenir à la tribu de mes yeux.
Quand je vivais dans ces plantations de colons,
Je clamais un bol de riz pour le rejeton.
Il deviendra avocat pour nous libérer.
Constance… Je ne vivrais plus comme un opprimé.
Quand je vivais dans ces plantations de diction,
J’explosais pour sortir de cette condamnation,
Tuer le maitre, sortir du joug de l’esclavage.
Constance… Colon a tué enfants en bas âge.
Quand je vivais dans ces plantations d’épreuve,
Je résistais contre le K. K. K du fleuve.
Ne savaient-ils pas que l’homme était fait de chair ?
Constance… Rien n’arrêtera l’opprimé est-ce clair ?
Que naisse cette orchidée, moment d’exaltation…
Laisse-les manger du moribond, jouir un temps.
Ils sont distraits par l’espoir du contrevenant…
Je vaincrais, mon espoir d’asservi est lueur.
Constance… Dans ces plantations, je récolte les fleurs…
Je crierai, je hurlerai, je rugirai, je braillerai, je clamerai, j’exploserai, je résisterai et certainement je vaincrai contre toute forme d’oppression tant que cette orchidée sera dans la plantation…