L’orchidée de l’âge
Peinture de Amor Idriss Lamine Dokman
Inconscience
Un jardin d’orchidées où je me prélassais,
Ornement roux, blond, violet n’était pas assez.
Vigne ocre rouge, c’était l’âge du long voyage,
Des belles, aux arrondis, intrigues et dopage.
Yeux grands et beaux pareilles à deux perles enlacées.
Fruits de choix et chair d'oiseau partout étalés.
Coupes, aiguières et verre rempli au gaspillage.
Liqueur, maux de tête, étourdissement et nuage.
Prise de conscience
Éternelle jeunesse dans la caverne réfugiée.
Dans la bonne voie des études papier entassé.
C’est des jeunes gens qui croyaient et devenaient sages.
Droiture assurée, c’est l’évasion du vil âge.
Tromperies, futilité, blasphème arrêtés.
Pour former une famille, il fallait travailler.
Fleur, hors du jardin élue pour le mariage.
Orchidée, pour toi, je ne garde qu’un témoignage.
Aisance
Fort à l’aise, confort, de la misère échappé.
Femme et enfants avec papa se promener.
Enfants doivent percevoir le plus clément message.
Ne pas connaître ce qu’a connu père comme passage.
Fils ! Ne sors pas. Restes à la maison travailler…
Ton père réalise et observe tes intérêts.
Regarde bien tout cela sera ton héritage.
Jures-moi ! Je veux ta bonne éducation en gage.
Prise de conscience
L’avenir est à toi, moi je vais m’en aller.
Au jardin, paradis sera ma destinée.
J’observerai l’âge du jeûne et du pèlerinage.
Ce coin sacré, par terre, je mettrai mon visage.
En insigne, me faire pardonner tous les péchés.
Égale jeunesse au paradis, je resterai.
Hommage, prosternation seront mon avantage.
Ciel aidant, pour maîtriser les troubles du sevrage.
Inconscience
Mirage, je les prends pour des perles éparpillées.
Oh ! Ces jeunes que je vois, mes yeux écarquillés.
Oh ! Ma jeunesse passée, je n’ai plus d’avantage.
Gens du Paradis, quand quitterai-je ce village ?…
La dernière strophe Lui appartient…